الثلاثاء، 1 أبريل 2014

L’ostéotomie de genou

Anatomie du genou

Le genou est composé de deux articulations :
  • L’articulation fémoro-tibiale (condyles fémoraux et plateau tibial)
  • l’ articulation fémoro-patellaire (condyles fémoraux et rotule)
La stabilité du genou est assurée par des ligaments :
  • les ligaments latéraux (interne et externe)
  • le pivot central (ligament croisé antérieur et ligament croisé postérieur)
  • les ailerons rotuliens.
Enfin les ménisques internes et externes sont deux amortisseurs en forme de croissant entre le fémur et le tibia.

Genou en flexion

Indication

Un défaut de l’axe du membre inférieur va entraîner une usure précoce d’un seul compartiment du genou, avec des douleurs de ce genou. Pour palier à cette usure précoce et redistribuer les contraintes dans l’articulation, il existe plusieurs techniques opératoires.
Le Docteur Nicolas CHANZY pratique l’ostéotomie tibiale d’addition pour corriger l’axe.
Dans le cas d’un genu varum, défaut axial le plus fréquent, on pratique une ostéotomie de valgisation.
Dans le cas d’un genu valgum, on pratique une ostéotomie de varisation.
Cette intervention retarde l’apparition de l’arthrose du genou (gonarthrose) et donc recule l’échéance de la pose d’une prothèse de genou.

Intervention

L’intervention se déroule au bloc opératoire en salle d’orthopédie dans des conditions rigoureusement aseptiques. Elle peut se faire sous anesthésie générale ou anesthésie locorégionale.
Comme pour la plupart des interventions en chirurgie orthopédique, une antibiothérapie péri opératoire est instituée selon les recommandations de la SFAR (société française d’anesthésie et réanimation)
Le chirurgien et l’équipe du bloc vous installent en position dorsale sur la table d’opération.
Après la préparation cutanée d’usage au bloc opératoire, les champs stériles sont placés.
L’incision se fait sur la face antéro-interne du genou.
Le chirurgien coupe le tibia sous contrôle radioscopique et corrige le défaut axial. L’ostéotomie est synthésée par une plaque.
A la fin de l’intervention, le chirurgien place un drainage (drain de Redon) pour évacuer les saignements postopératoires résiduels puis referme la plaie opératoire.

Différents temps de l'intervention:

 
Coupe tibialeRéaxation du tibiaOstéosynthèse en coursContrôle postopératoire

 

 

Matériel d’ostéosynthèse d’ostéotomie tibiale

 

Salle de réveil

Vous êtes ensuite conduit en salle de réveil jusqu’à ce que l’anesthésiste vous juge apte à retourner dans votre chambre où l’équipe paramédicale prendra le relais de la surveillance postopératoire.
La prise en charge de la douleur est débutée au cours de l’opération et sera poursuivie durant la période de réveil.

 

Suites opératoires

L’équipe médicale et paramédicale vous entoure pendant toute votre hospitalisation.
Dès votre retour du bloc opératoire, un traitement antalgique adapté à votre état médical et à votre éventuelle douleur est mis en place.
Vous garderez une perfusion pendant 24 heures.
Vous bénéficierez d’un traitement anticoagulant (pour prévenir des phlébites) qui sera poursuivi pendant toute la durée du « non-appui ».
Vous serez levé par le kinésithérapeute le 1er jour postopératoire. Cette intervention nécessite une consolidation osseuse suffisante avant la remise en charge du membre inférieur, vous devez donc marcher avec des cannes anglaises sans prendre appui sur la jambe opérée pendant environ 6 semaines.
Vous porterez une attelle destinée à éviter la flexion involontaire du genou, le chirurgien vous indiquera ensuite quand vous pourrez la retirer et dans quelles circonstances.
Les pansements de la cicatrice opératoire sont effectués tous les deux jours, le drain posé au bloc est retiré le 2ème jour. Les agrafes sont retirées le 12ème jour.

 

Les risques opératoires

Le risque zéro n’existe pas…
  • La phlébite et ses séquelles : malgré la mise en place systématique d’un traitement anticoagulant, une phlébite peut se constituer. Traitée à temps, la phlébite n’altère en rien les résultats fonctionnels de l’intervention. Elle ne se complique d’une embolie pulmonairequ’exceptionnellement
  • L’hématome : il peut se constituer dans la zone opératoire et se résorbe souvent spontanément, il nécessite rarement un geste opératoire complémentaire d’évacuation.
  • L’infection : elle peut subvenir précocement mais aussi à distance de l’intervention
  • La contusion d’un nerf : pendant l’intervention, un nerf peut être comprimé, la récupération est le plus souvent obtenue mais peut s’avérer longue
  • L’absence notable d’amélioration
  • Les troubles de la cicatrisation
  • L’algodystrophie.

PAR:MOHAMED ELHATIMI

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