الثلاثاء، 1 أبريل 2014

La prothèse de genou

Anatomie du genou

Le genou est composé de deux articulations :
  • L’articulation fémoro-tibiale (condyles fémoraux et plateau tibial)
  • l’ articulation fémoro-patellaire (condyles fémoraux et rotule)
La stabilité du genou est assurée par des ligaments :
  • les ligaments latéraux (interne et externe)
  • le pivot central (ligament croisé antérieur et ligament croisé postérieur)
  • les ailerons rotuliens.
Enfin les ménisques internes et externes sont deux amortisseurs en forme de croissant entre le fémur et le tibia.

Genou en flexion

Indication

L’indication de la prothèse de genou est l’arthrose de genou ou gonarthrose.
L’arthrose est l’usure des cartilages, surfaces lisses de glissement recouvrant l’extrémité des os. Les surfaces osseuses sont mises à nu, les mouvements articulaires sont douloureux, une raideur articulaire peut s’installer, le périmètre de marche se voit diminuer à cause de la douleur.
L’arthrose est un phénomène de vieillissement de l’articulation, elle apparaît plus ou moins précocement suivant les individus en fonction du terrain génétique mais aussi de la sollicitation de l’articulation, l’excès de poids est souvent un facteur aggravant.
Elle peut subvenir secondairement à un défaut axial du membre inférieur (genu varum ou genu valgum) ou être la séquelle de fracture, d’entorse grave ou de pathologie méniscale.
La douleur n’est pas toujours en corrélation avec les signes radiologiques et c’est essentiellement elle qui va guider l’indication de la chirurgie.
Dans un premier temps, un traitement médical est institué, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les infiltrations de corticoïdes et la viscosupplémentation.
Quand le traitement médicamenteux ne peut plus soulager durablement le patient, la pose d’une prothèse de genou est la seule alternative.
Cette intervention supprime les douleurs liées à l’arthrose, redonne une mobilité satisfaisante au genou et une qualité de vie confortable. Les résultats sont généralement très satisfaisants.

Les différents types de prothèses

Il existe de nombreux types de prothèses de genou, la technologie a beaucoup évolué depuis les trois dernières décennies.
Les prothèses ont bénéficié d’une meilleure connaissance de l’anatomie et de la physiologie du genou, il en résulte une liberté de mouvement proche de celle de l’articulation saine.
Un chirurgien est toujours plus à l’aise quand il connaît et a confiance en son matériel, il a donc élu deux ou trois types de prothèses chacune vouée à une indication particulière.
Il y a deux types de matériaux utilisés en chirurgie prothétique du genou : Les métaux et les polymères.

 

 

La prothèse unicompartimentale

La prothèse unicompartimentale est destinée à remplacer un des compartiments du genou : soit à la partie interne soit à la partie externe du genou.
Son indication est l’arthrose d’un seul compartiment à condition que
  • Les ligaments croisés soient intègres
  • La déviation axiale du membre soit modérée, inférieure à 10°
  • Il n’existe pas de terrain de polyarthrite ou de pathologie synoviale chronique
  • Les autres compartiments du genou soient intègres
Les résultats de cette prothèses sont le plus souvent excellents et le patient retrouve très rapidement son autonome et des mobilités de genou satisfaisantes.

 

 

La prothèse totale

La prothèse totale de genou est composée de quatre parties: l’implant fémoral (alliage de métaux) l’implant tibial (alliage de métaux), le plateau intermédiaire (polyéthylène) et l’implant rotulien (polyéthylène).



La prothèse à charnière est réservée à la chirurgie de reprise ou aux patients présentant une importante laxité ligamentaire.


Certaines prothèses sont cimentées, lors de la pose les implants fémoraux et tibiaux sont « fixés » par une colle prévue à cet effet appelée ciment.
D’autres sont non-cimentées, les implants (recouverts d’une couche de matière minérale favorisant la formation de cellules osseuses qui adhèreront aux implants prothétiques) sont alors impactés.
Le choix entre les différentes prothèses se fait en fonction de l’âge, de la mobilité, des antécédents du patient.

 Avant l’intervention

Lors de la consultation préopératoire, vous discuterez avec le Docteur CHANZY de votre choix de centre de rééducation (en ambulatoire ou en hospitalisation complète).
Avant l’intervention, il est indispensable de vérifier l’absence de foyer infectieux dans votre organisme, le Docteur Nicolas CHANZY vous aura donc prescrit avant votre entrée en clinique un examen d’urine et une consultation dentaire.
Au même titre que le chirurgien, l’anesthésiste doit vous connaître avant l’intervention. La consultation d’anesthésie aura lieu dans le mois précédent votre intervention.
A votre entrée en clinique, vous aurez un bilan sanguin adapté à votre état médical, un bilan cardiologique et, en fonction des prescriptions de l’anesthésiste, une radio pulmonaire.
Si vous optez pour le centre de rééducation en ambulatoire en sortant de la clinique chirurgicale, vous devez en tant que possible aménager votre intérieur pour faciliter vos gestes quotidiens les premiers temps :
  • Placer la vaisselle et les poêles fréquemment utilisés à la hauteur de la table de travail pour éviter de vous pencher pendant les premières semaines qui suivent l’intervention.
  • Enlever les tapis non fixés pour ne pas glisser
  • Remplir votre réfrigérateur et éventuellement préparer des repas à l’avance et les conserver au congélateur.
  • Prendre contact avec votre infirmière qui se rendra à votre domicile pour les pansements et injections quotidiennes d’anticoagulants si le centre de rééducation en ambulatoire n’assure pas ces soins.
Vous pouvez également vous renseignez auprès de votre mutuelle complémentaire ou de la mairie de votre domicile pour savoir si vous pourrez bénéficier des services d’une aide ménagère qui vous aidera dans les taches quotidiennes.

 Intervention

La prothèse totale de genou

La pose de prothèse totale de genou consiste à remplacer les cartilages usés par des implants prothétiques.
L’intervention se déroule au bloc opératoire en salle d’orthopédie dans des conditions rigoureusement aseptiques. Elle peut se faire sous anesthésie générale, ou anesthésie locorégionale.
Comme pour la plupart des interventions en chirurgie orthopédique, une antibiothérapie péri opératoire est instituée selon les recommandations de la SFAR (société française d’anesthésie et réanimation)
Le chirurgien et l’équipe du bloc vous installent en position dorsale sur la table d’opération.
Après la préparation cutanée d’usage au bloc opératoire, les champs stériles sont placés.
L’incision se fait sur la face antérieure en regard de la rotule.
Après avoir retiré les parties abîmées par l’arthrose avec des guides et des calculs précis, le chirurgien pose les implants prothétiques d’essai dont la taille a été prévue par les calques en préopératoire.
Le testing avec les implants d’essai étant satisfaisants, le chirurgien met en place les implants définitifs.
A la fin de l’intervention, le chirurgien place deux drainages (drains de Redon) pour évacuer les saignements postopératoires résiduels puis referme la plaie opératoire.
L’intervention dure « le temps qu’il faut pour que ce soit bien fait » … de l'ordre de 1 heure 15 à 2 heures.
La mise en place de la prothèse est contrôlée par une radiographie en salle d’opération.

 

Différentes phases de l’intervention

 Salle de réveil

Vous êtes ensuite conduit en salle de réveil jusqu’à ce que l’anesthésiste vous juge apte à retourner dans votre chambre où l’équipe paramédicale prendra le relais de la surveillance postopératoire.
La prise en charge de la douleur est débutée au cours de l’opération et sera poursuivie durant la période de réveil.

 Suites opératoires

Vous êtes reconduit dans votre chambre ou l’équipe médicale et paramédicale vous entourera pendant toute votre hospitalisation.
Dès votre retour du bloc opératoire, un traitement antalgique, adapté à votre état médical et à votre éventuelle douleur, est mis en place.
Dans certains cas, vous garderez un cathéter diffusant en continu un anesthésique local, améliorant ainsi l’analgésie postopératoire.
Vous garderez une perfusion pendant environ 24 heures.
Vous bénéficierez d’un traitement anticoagulant (pour prévenir des phlébites) qui sera poursuivi pendant environ 5 semaines après l’intervention.
Vous serez levé par le kinésithérapeute le 1er ou 2ème jour postopératoire. La marche avec appui complet est débutée le lendemain ou surlendemain de l’intervention.
La rééducation du genou commencera dès le 1er jour, le kinésithérapeute mobilisera votre genou manuellement mais aussi avec l’aide d’un appareil appelé kinétec.
Les pansements de la cicatrice opératoire sont effectués tous les deux jours, les drains posés au bloc sont retirés le 2ème jour. Les agrafes sont retirées entre le 12ème et 14ème jour.
Vous pourrez sortir de la clinique à partir du 10ème jour selon votre faculté de récupération.
La rééducation après une prothèse de genou est primordiale, un séjour en centre spécialisé est souhaitable, vous choisirez entre le centre de rééducation en hospitalisation ou en ambulatoire.

Conseils postopératoires

Vous pourrez reprendre une activité « douce » comme la marche dès votre sortie de clinique.
Vous pouvez prendre une douche à partir du 15ème jour une fois les agrafes retirées.
Vous pouvez reprendre la conduite automobile dès que vous vous en sentirez capable.
Vous pouvez reprendre les activités sportives exemptes de chocs et de mouvements brusques dès que vous vous en sentirez capable, les sports sollicitant le genou de façon intense sont proscrits (ski, tennis etc.)
Pendant toute votre vie vous devrez être vigilant concernant les infections, vous devez prévenir votre dentiste et votre médecin que vous portez une prothèse, consultez en cas de fièvre ou de signe infectieux.
Négliger une infection quelque soit sa localisation de départ peut aboutir à une contamination de l’articulation prothétique.

Les risques opératoires

  • La phlébite et ses séquelles : malgré la mise en place systématique d’un traitement anticoagulant, une phlébite peut se constituer. Traitée à temps, la phlébite n’altère en rien les résultats fonctionnels de l’intervention. Elle ne se complique en embolie pulmonairequ’exceptionnellement.
  • L’hématome : Le traitement anticoagulant, bien qu’impératif, peut parfois favoriser la formation d’un hématome dans la zone opératoire. Il se résorbe souvent spontanément et nécessite rarement un geste opératoire complémentaire d’évacuation.
  • L’infection : elle peut subvenir précocement mais aussi à distance de l’intervention
  • La paralysie d’un nerf : pendant l’intervention un nerf peut être comprimé, la récupération est le plus souvent obtenue mais peut s’avérer longue.
  • Des douleurs résiduelles : malgré le succès de l’intervention, le patient manifeste parfois  des douleurs sans qu’on ne retrouve d’explication.
  • Descellement précoce : rare, la prothèse peut ne pas avoir un bon encrage osseux, il est alors nécessaire de procéder à une révision chirurgicale.
  • Troubles de la cicatrisation
  • Plaie artérielle : complication d’une rareté exceptionnelle, elle est gravissime.
PAR: MOHAMED EL HATIMI

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